Photo reporter et artiste
En 1967, lors d'une sortie avec un groupe d'amis dont les familles étaient dans le monde du spectacle, nous sommes allés à l'Olympia et ce soir là Jimi Hendrix Experience se produisait. Le souvenir est flou, mais j'avais un appareil photo et les clichés sont bien nets. À la même époque, mon père m'avait demandé de prendre quelques photos, et l'une d'elles, prise dans la montagne avec un berger, a été choisie pour la pochette de l'un de ses disques. C'est grâce à ces deux événements que mon goût pour la photographie argentique est né.
1972-2000
Mon presque premier reportage a consisté en une série de portraits de stars de la chanson française des années 70. Parallèlement, je photographiais les musiciens dans les salles parisiennes, comme le Campagne Première, le New Morning, le Palais des glaces, Le Palace; le Bataclan et les concerts KCP. La première personne qui a vraiment regardé mon travail a été Philippe Koechlin et de temps en temps il me publiait dans Rock et Folk. Mon désir de changement était plus fort. Chris Marker, me conseilla d’aller voir Marc Riboud et j’ai été son assistant permanent jusqu’en 1986. Par la suite, mon travail avec lui est devenu plus occasionnel, car je me concentrais sur des reportages et collaborais intensivement avec la presse. Ces années ont été ponctuées de rencontres exceptionnelles, comme celle avec Malcolm Forbes, que j'ai croisé lors d'une vente aux enchères chez Sotheby's à New York. Dans cette même ville fascinante, j'ai également rencontré le faussaire David Stein. Un autre souvenir marquant est ma rencontre avec Clifford Possum Tjapaltjarri, un peintre aborigène, qui, assis dans les hautes herbes du bush australien, que j'ai capturé avec une camera alors qu'il me racontait sa visite à Buckingham Palace après avoir été invité par la reine Élisabeth II.
1972-1981
J'éprouvais un intense désir d'échanges et de découvertes. J'ai travaillé comme assistant ingénieur du son au mythique Studio Davout. Puis j'ai rencontré Henry Jean Enu, qui venait de créer le journal "Le Parapluie", et le groupe "Fille qui mousse", dans lequel j'ai joué de la basse électrique. Nous avons donné plusieurs concerts comme le relate Serge Loupien dans son livre "La France Underground". Après un séjour au Canada, je me suis fait engager aux croisières Paquet et quelques années plus tard, je sympathiserais avec Jérôme Seydoux, pour qui j'allais travailler longtemps.
2000-2024
Au début des années 2000, le monde de la photographie a évolué avec l'avènement du numérique et la concentration des agences. Il est devenu beaucoup plus difficile pour de nombreux photographes de maintenir une activité quotidienne. J'ai donc dû me réorienter en exploitant mes archives. Fort de mon expérience avec les peintres, j'ai combiné les pinceaux avec mes appareils Leica, en utilisant des techniques artistiques qui mêlent acrylique, huile, encre et sérigraphie artisanale. Que ce soit avec mes propres photographies ou celles d'autres photographes, en fonction des arrangements, ce travail est régulièrement exposé et suscite l'intérêt des collectionneurs et des amateurs d'art.
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